Financement international sur le marché des capitaux
Depuis la Deuxième Guerre Mondiale, l'internationalisation des échanges monétaires s'opère, mais moins vite que les échanges commerciaux, avec les eurodevises, la vague de déréglementations du début des années 1980, le développement de l’informatisation et de l’électronique bancaire, qui facilitent le déplacement instantané de capitaux.
Dans les années 1980, on assise à une véritable explosion du mouvement des capitaux avec une autonomie institutionnelle (banques privées et non plus les Etats) et une autonomie à l’égard des mouvements réels entre les pays (déconnection flux financiers et flux réels) et les innovations financières. Les innovations financières sont ralenties par certains Etats comme l'Allemagne et le Japon qui restent peu ouverts aux innovations financières considérées comme destabilisantes.
Les opérations financières en monnaie nationale avec des non-résidents sont des crédits obtenus en monnaie nationale ou emprunt obligataire lancé par un étranger sur le marché national (voir par exemple le recours à la simulation crédit auto).
Le marché interbancaire international : opérations en euromonnaies. Le problème de ce marché est d’assurer une mondialisation des tendances et une certaine égalisation des taux d’intérêt entre les places financières (restreint la qualité de cet outil pour les gouvernements).
Le déclin des eurocrédits
Développés à partir de 1973, ils ont servi surtout au financement des Pays en développement par le recyclage des pétrodollars. La crise de l’endettement a fait que les emprunteurs sont désormais le trésor us et les grandes entreprises américaines tandis que les prêteurs sont les banques allemandes et japonaises.
L’explosion des euro-émissions est une inventivité des financiers qui ont pu créer toute une panoplie de nouveaux instruments parfaitement adaptés : marchés des obligations à taux variable et contrats à terme, obligations à coupon “0”, swaps...
Apparition de formules hybrides : les euronotes : les nif (note insurance facilities) : crédits à la fois liquides et négociables = programmes à mt par lesquels une banque s’engage à fournir à un emprunteur les fonds dont il aurait besoin s’il ne les trouve pas sur le marché des eurotitres.
Les euromarchés échappent largement aux réglementations étatiques.
Les années 1980 ont été celles des excès (nombreuses faillites et tricheries), il faut reréglementer dans une certaine mesure.
M. Allais assimile le monde financier à un vaste casino (déconnexion des marchés d’avec le réel). Un grave problème est l’endettement. Au lieu de forcer les Etats à payer leurs dettes, on trouve des moyens de paiement qui permettent de reculer l’échéance. Tous les crédits sont générateurs de monnaie et donc d’inflation, tandis que le processus inflationniste allège le poids de la dette et incite encore à s’endetter. M. Allais propose d’indexer toutes les dettes sur les taux d’inflation.