Finance solidaire : pour une coopération à l'échelle européenne

 

Le constat que nous pouvons tirer aujourd’hui en France est le suivant :
- La mobilisation des compétences bénévoles pour compenser l’insuffisance des encours rend les mécanismes de contrôle délicats, par le fait de la rareté de ces ressources bénévoles.
- Le financement par l’Etat ou les collectivités locales peut fragiliser l’appréciation des risques car pondérée par d’autres appréciations (comme l’emploi ou le transport automobile par exemple).
- Avec la crise des marchés financiers, la rémunération sur des valeurs mobilières nécessite des immobilisations qui sont sans commune mesure par rapport aux investissements directs dans des sociétés. De plus, les rendements de certains produits financiers se font par des mécanismes de pressurisation de l’entreprise, réduisant parfois leur capacité d’autofinancement, et créant ainsi des déséquilibres sociaux. Certaines entreprises, pour garantir leur politique financière sont amenées à déprécier leur patrimoine voire pour certaines d’entre elles à maquiller leurs comptes pour satisfaire aux exigences de profitabilité à court terme.
- L’augmentation du taux de l’usure permet difficilement à l’entreprise de maîtriser sa politique financière.

La problématique généraliste économique ne permet pas forcément d’agréger des compétences en terme d’analyse du risque. De même l’approche par la proximité pour mieux apprécier le risque semble ne pas avoir fait la preuve de toute son efficience (des relations communautaires et /ou corporatives se joue au détriment des relations contractuelles). Certains opérateurs aujourd’hui révisent leurs stratégies pour se positionner sur des marchés thématiques en émergence (agrobiologie, TIC... etc.).

 

 

 

 

 

Malgré l’utilité de ces établissements financiers pour soutenir une problématique d’utilité sociale (emploi, environnement et développement local), faute d’avoir souvent atteint une masse critique, ils ont des difficultés à élaborer des compétences métiers suffisantes pour assurer leur autonomie par des activités de crédit. L’appréciation du risque est souvent externalisée, mutualisée, rarement assumée.

Or les motivations non exclusivement lucratives des ces acteurs constituent aujourd’hui un atout concurrentiel en terme de placement par rapport à d’autres opérateurs, soumis aux seules exigences de profitabilités à court terme des marchés financiers.

La crise que traverse aujourd’hui les marchés financiers offrent donc des perspectives de développement. Face à ce constat, l’objectif de cette action est d’engager une coopération entre les établissements français, italiens et espagnols, comme c'est déjà par exemple le cas sur ce site.

Le cadre d’une coopération européenne permet de renforcer ce travail avec des établissements de capital risque ayant sensiblement les mêmes préoccupations mais évoluant dans des cadres réglementaires, fiscaux et sociaux différents.